Lancôme Ô De L’Orangerie : sublime !

Je profite de l’été pour vous présenter quelques grands classiques qui n’avaient pas encore eu droit à leur petite place sur le blog, avec aujourd’hui un focus sur l’eau de toilette « Ô De L’Orangerie » de Lancôme. Vous connaissez mon amour pour les parfums travaillés autour des agrumes et de la fleur d’oranger, aussi, peut-être vous doutiez-vous que celui-ci comptait parmi mes fragrances de prédilection !

Ô De L’Orangerie fait partie de la superbe collection « Le Monde Des Ô« , que la marque a composée au fil des années, suite au succès fulgurant de l’opus original, Ô de Lancôme. Pour la petite histoire, ce dernier a vu le jour en 1969 grâce au talent du parfumeur Robert Gonnon. La libération des mœurs qui va de paire avec l’époque des sixties avait fait naître deux grandes tendances dans le domaine de la parfumerie : celle du patchouli – odeur que l’on associe irrémédiablement à la peau de la jeunesse hippie ! – et celle des eaux fraîches. Ô de Lancôme ne fut pas la première eau conçue pour les femmes, loin de là. A vrai dire, il faut remonter quelques décennies en arrière et plutôt se pencher sur le cas de la maison Rochas, avec la non moins culte Eau de Rochas pour entrapercevoir les prémices des eaux et colognes féminines qui jusqu’alors étaient uniquement réservées aux hommes. Il faudra attendre les années 60 pour que les femmes, désireuses d’affirmer leur liberté et d’opter pour un certain retour au naturel, les adoptent définitivement. Ô de Lancôme eut un énorme succès, et se vit accompagnée par la suite de trois autres petites sœurs : Ô Oui, Ô D’Azur, et Ô De L’Orangerie à laquelle nous allons nous intéresser dans cette revue ! 

Lancôme Ô De L’Orangerie : mon avis ! 

Impossible d’évoquer Ô De L’Orangerie sans s’attarder sur son superbe flacon, hérité de l’Ô de Lancôme ! Celui-ci a été dessiné par Serge Mansau, artiste qui ne doit pas vous être inconnu si vous vous intéressez de près à la parfumerie. Il est en effet l’auteur de plus de 250 flacons, œuvrant pour les maisons les plus prestigieuses comme Givenchy (Organza), Guerlain (La Petite Robe Noire), ou encore Kenzo (Flower By Kenzo)… Pour Ô De Lancôme, c’est une silhouette hommage à la fragrance qu’elle abrite que l’homme a imaginée : un flacon en forme de colonne, parcouru de volutes et de tourbillons évoquant les mouvements tumultueux d’une cascade.

Avec Ô de L’Orangerie, cette chute d’eau allégorique prend une teinte vert tendre, laissant déjà présager la grande fraîcheur qui viendra nous envelopper à la première pulvérisation.

Ô De L’Orangerie pourrait presque rappeler l’univers de la cologne, mais s’en détache toutefois par sa composition plus complexe, sa profondeur et sa tenue. Il s’agit d’une eau de toilette, qui reste par conséquent forcément plus volatile qu’un parfum ou un extrait, mais dont le sillage persiste plusieurs heures sans sourciller, contrairement aux colognes dont la vie reste davantage éphémère (exception faite de celles que nous propose Atelier Cologne, évidemment ! ).

C’est à mon sens le parfum que l’on aime porter un soir de vacances, un jus dont la sophistication reste palpable mais qui sait s’adapter aux climats lourds en évitant d’étouffer et de poisser la peau. Il est frais sans être givré, vert mais sensuel, un équilibre parfait que Lancôme nous offre pour combler nos envies estivales de fragrances désaltérantes mais féminines.

D’ailleurs, Lancôme nous décrit sa création en ces termes :

« Une échappée belle dans une orangerie à la Française. Une fleur d’oranger. Un zeste d’agrume. Une fraîcheur fleurie. »

Pour vous donner une idée plus précise de la fragrance, voici le détail des notes qui composent la pyramide olfactive :

• Notes de tête : Orange, Fleur d’Oranger.
• Notes de cœur : Note Ozonique.
• Notes de fond : Bois Ambrés, Muscs.

C’est à Dominique Ropion, grand amoureux de la fleur d’oranger, et Anne Flipo que Lancôme a confié le soin de faire renaître son chef d’œuvre originel – Ô – au cœur d’une orangeraie, et je dois reconnaître que le fruit de cette collaboration est particulièrement réussi.

Le départ est tout en contraste, confrontant le juteux et l’acidité de l’orange à l’aspect cotonneux et candide de la fleur d’oranger, puis vient la note ozonique, qui apporte un côté « propre », et une fraîcheur cristalline à l’ensemble, inscrivant définitivement Ô de L’Orangerie dans la catégorie des fragrances estivales.

Pour anoblir cette eau de toilette, lui donner de la texture et plus de tempérament et de caractère, c’est au tour des notes boisées et musquées d’entrer en jeu. Attention, ne vous méprenez pas, les bois ambrés sont beaucoup plus ronds et doux que les accords boisés classiques, presque épicés, que l’on rencontre traditionnellement dans la parfumerie masculine ! Contrairement à Ô de Lancôme qui reste un jus assez « sec », Ô De L’Orangerie se veut beaucoup plus douce, amenant une très légère pointe de sucre avec l’orange en tête, au milieu de ce bain de fraîcheur ozonique.

Est-ce qu’Ô De L’Orangerie pourrait se plaire sur la peau d’un homme ? Assurément, enfin, personnellement, je l’imagine très bien s’y lover. Ce jus est au final assez universel, il plaira autant à la gent féminine que masculine, autant aux jeunes filles en fleur qu’aux femmes de caractère ayant déjà flirté à leurs premières amours avec Ô de Lancôme. Ô De L’Orangerie est une fragrance fraîche, simple comme la petite robe fleurie que l’on se plaît à glisser sur notre peau dès le retour des premiers rayons du soleil d’été, d’une élégance moderne.

C’est un beau jus floral, frais et lumineux, agrémenté de la parfaite touche d’innocence qui caractérise les parfums à base de fleur d’oranger.

Si vous n’avez pas encore trouvé votre parfum pour l’été, je vous invite vivement à essayer ceui-ci… Il se pourrait bien que le coup de foudre soit au rendez-vous !

Vous retrouverez l’Ô de L’Orangerie au prix de 76,50 € les 75 ml, sur la boutique en ligne de Sephora, juste ici → Eau de toilette Lancôme.

Un avis à partager sur Ô De L’Orangerie ? Avez-vous déjà eu l’occasion de porter un parfum Lancôme ?

Je vous dis à très vite,

Lili.