La Fille De L’Air Iris, la nouvelle fragrance signée Courrèges !

Cela faisait quelques jours que je souhaitais vous donner mon avis au sujet de La Fille De L’Air Iris, la nouvelle fragrance signée Courrèges qui vient s’ajouter à la grande saga La Fille De L’Air, mais c’était sans compter les aléas du quotidien. Mes problèmes informatiques étant enfin résolus, je vous propose de découvrir avec moi ce que nous réserve cette déclinaison inédite. Cet été, Courrèges nous avait déjà fait le plaisir de revisiter son parfum en une version agrémentée de Monoï qui ne m’avait pas laissée insensible, étant une grande fan de l’opus original et de ses notes réconfortantes de fleur d’oranger. Cette fois-ci, la marque a choisi de mettre à l’honneur l’Iris, soit l’une des matières les plus rares – et donc les plus chères – en parfumerie. Saviez-vous qu’une tonne de cette fleur est nécessaire pour créer seulement un kilo d’huile essentielle ? Quand on sait qu’une iris ne pèse que quelques grammes, ça donne une idée de la préciosité de ce composé lorsqu’il s’invite dans l’un de nos flacons !

Je ne vous cache pas qu’étant très attachée à La Fille De L’Air de Courrèges, rencontrer au fil des saisons chacune de ses mutations me cause toujours une petite appréhension. Cela vous arrive-t-il, à vous aussi, de redouter que les différentes évolutions d’une chose (livre, film, parfum) que vous aimez tellement n’entachent la relation si particulière que vous aviez initialement nouée ? C’était un peu le cas au moment où j’ai pris connaissance du lancement de La Fille De L’air Iris. A quoi allait donc bien pouvoir ressembler cette fragrance ? Moi qui n’apprécie que très peu les effluves trop florales, allais-je tomber sous le charme de ce mariage entre la fleur d’oranger et l’iris ? La magie olfactive allait-elle opérer ?

La Fille De L’Air Iris, Courrèges : mon test et avis !

Le légendaire flacon Courrèges.

Pour cette version, on retrouve le flacon iconique qui habille, à quelques exceptions près – je pense notamment à l’audacieux Hyperbole ! -, une majorité des fragrances signées Courrèges : une silhouette compacte, plutôt minimaliste, surmontée d’un capot sphérique. Le jeu de transparence (verre givré translucide, bouchon de verre teinté), nous rappelle à chaque instant la petite histoire qui se cache derrière la création de La Fille De L’Air. Ce parfum, édité initialement en collaboration avec Air France, a été pensé comme un hommage à la liberté des femmes, à leur indépendance, à leur désir de voyages et de découvertes.

Si aujourd’hui la possibilité de parcourir le monde et de vivre notre vie sans entraves nous semble évidente, ce n’était pas forcément le cas dans les années 1960. A cette période, André Courrèges et son épouse Coqueline se sont énormément impliqués dans la défense des droits de la femme, et faisaient d’ailleurs partie des fervents militants pour le port de la mini-jupe ! C’est avec ces qualificatifs que Courrèges nous présente toujours La Fille De L’air : qu’elle se soit parfumée de fleur d’oranger, de monoï, ou encore d’iris, elle est l’incarnation de la femme libre et affranchie, forte et insaisissable.

La Fille De L’Air Iris : pyramide olfactive et fragrance.

Avant de vous en dire davantage, commençons par nous pencher sur la pyramide olfactive de cette fragrance, qui pourra peut-être vous aider à imaginer de façon plus précise la senteur de La Fille De L’air Iris :

• Note de tête : mandarine, bergamote, néroli,
• Note de cœur : fleur d’oranger, iris, héliotrope,
• Note de fond : cèdre, musc blanc, fève tonka,

« irisée
marine
lumineuse

le sel vivifiant des embruns
l’élégance des notes d’iris
une fleur d’oranger addictive
la fille de l’air se sophistique
et se colore d’une nouvelle lumière :
délicate et chic
mais toujours aussi libre et impertinente. »

 

C’est à Fabrice Pellegrin que Courrèges a confié la mission de nous revisiter cette petite merveille. Pour avoir eu l’occasion dernièrement de me plonger dans les Extraits De Cologne Roger & Gallet – notamment Néroli Facétie – je peux vous dire que ce parfumeur, en dehors d’être l’un des plus grands Nez contemporains, est définitivement hyper doué pour travailler les notes de fleur d’oranger ! Je vous confiais appréhender une note florale trop prononcée pour La Fille De L’Air Iris, j’ai découvert au final des effluves qui me rappelaient à la fois la version originale, tout en s’en éloignant avec brio. Si vous connaissez le premier opus, vous retrouverez forcément sa signature olfactive, tout en ayant l’impression de faire un nouveau voyage, cette fois au cœur d’un paysage maritime.

La Fille De L’Air Iris garde ce côté réconfortant que l’on connaît si bien, mais il lui a été ajouté ce petit quelque chose singulier qui évoque les embruns, l’air iodé, la plage, sans toutefois devenir trop prononcé. C’est un peu comme un souvenir fugace que l’on peine à toucher du doigt, l’émotion olfactive que l’on entretient d’un séjour de vacances, sans parvenir à identifier chacun des éléments qui le composent.

Globalement, je dirais que La Fille De L’air Iris est un parfum assez doux, frais, mais conservant une certaine rondeur amenée par les muscs blancs et la fève tonka, et surtout, un parfum terriblement addictif (même si je sais que cet argument est tout à fait subjectif ! ).

Le départ est lumineux, baigné par les notes pétillantes d’agrumes se mêlant immédiatement aux effluves solaires du néroli. Le ton est donné dès les premiers instants : même si l’iris est venue s’ajoutée au bouquet, c’est bien encore l’orange sous différentes formes qui est sublimée et mise au centre de cette fragrance : écorce et feuilles pour le néroli en note de tête, fleur d’oranger pour marquer la continuité en note de cœur. Avec l’arrivée de l’iris, superbe, et de l’héliothrope, c’est une touche poudrée subtile qui se développe. Je me permets d’insister sur le terme subtil, sachant que certaines d’entre vous n’apprécient pas forcément les parfums poudrés. Ici, on parlera plus d’un « accent poudré », juste une petite nuance qui ennoblit l’ensemble et apporte un chic fou à la fragrance. Enfin, pour apporter du caractère et une dimension presque sensuelle à l’ensemble, viennent le cèdre, le musc blanc, et la fève tonka crémeuse.

Le coup de cœur a été immédiat de mon côté. A la première vaporisation sur ma peau, j’ai su que j’allais tomber follement amoureuse de La Fille De L’Air Iris ! Si vous faites partie des adeptes de la version originale, alors nul doute que vous allez totalement fondre pour cette nouvelle proposition, d’autant plus que sa tenue sur la peau est excellente. Voici encore une superbe création de la maison Courrèges, et face à cet exercice réussi, je n’ai qu’une seule envie : que la famille de La Fille De L’Air continue de s’agrandir, pour des fragrances toutes plus addictives les unes que les autres !

Si vous souhaitez vous lover à votre tour dans son sillage tendre et délicat, vous retrouverez cette eau de parfum (50 ou 90 ml) à partir de 53 €, juste ici.

Avez-vous pu aller découvrir cette nouveauté en parfumerie ? Appréciez vous la fleur d’oranger dans vos parfums ? La Fille De L’air et ses petites sœurs font-elles partie de vos fragrances fétiches ?

A très vite,

Lili.