Depuis son rachat par Filorga en 2017, j’avais un peu délaissé Le Couvent des Minimes. Je vous livre aujourd’hui mon avis sur Porto Bello, fragrance qui fait partie de la collection des Eaux Remarquables.
J’ai mis un bon moment avant de renouer avec cette maison puisque je me suis offert ce jus il y a quelques mois seulement. Le souvenir du Couvent des Minimes était tellement ancré, que j’ai eu quelques difficultés à me faire à sa nouvelle identité…
Le Couvent Des Minimes Porto Bello : mon avis !
Celle d’entre vous qui lisent le blog depuis plusieurs années se souviennent peut-être de mon attachement à la marque Le Couvent des Minimes. J’adorais leurs colognes, si simples et si belles, que je portais sur la peau mais dont je me servais également pour parfumer mon linge de lit et mon intérieur. L’Eau des Minimes, c’était l’odeur de mon chez moi, une senteur que j’associais au réconfort, à un lieu accueillant qui vous prend dans ses bras. Je parcourais avec envie les cases de son calendrier de l’Avent, qui me garantissait toujours de passer de purs instants de plaisirs olfactifs. Et puis… Et puis, cette belle maison a été rachetée par Filorga, subissant au passage un sacré lifting !
Toutes les colognes si chères à mon cœur ont été remerciées pour être remplacées par des jus plus « trendy » : vegan, avec une approche de la parfumerie plus « clean » (de belles matières premières, des formules naturelles, exemptes de composés controversés…) et des flacons luxueux hautement désirables.
L’idée de ce regain de naturalité n’était, sur le papier, pas pour me déplaire, mais si l’on montait en gamme avec des propositions plus sophistiquées et intéressantes, davantage tournées vers la niche, il n’en demeurait pas moins que les créations passées m’ont beaucoup manqué suite à leur disparition.
C’est comme une vieille commode délabrée avec laquelle on a partagé notre quotidien durant des années, qui a accueilli les photos de famille, le pull dont on a du mal à se séparer, la lettre d’un amoureux, et que l’on remplace par un meuble immaculé flambant neuf mais qui ne fait pas encore partie de notre histoire… Vous voyez ? Alors forcément, faire mes adieux au Couvent des Minimes ancienne mouture pour embrasser leurs nouvelles créations m’a demandé un peu de temps, et autant vous dire que ce premier contact a été pour le moins particulier.
Désormais, le positionnement du Couvent des Minimes s’articule autour de ces trois tendances de fond :
- des parfums de niche,
- des formules green et vegan,
- du luxe abordable.
Pour commencer, sachez qu’aujourd’hui, la marque se consacre presque exclusivement à la parfumerie. On compte bien quelques soins à leur catalogue – un baume pour les mains, un gommage corps, plusieurs savons -, mais rien de comparable avec les gammes d’autrefois. La démarche du Couvent des Minimes dorénavant, s’apparente plus à celles de Diptyque ou encore de L’Artisan Parfumeur : une collection de fragrances accompagnées, pour la forme, de quelques produits dérivés.
Côté fragrances, différentes gammes sont disponibles :
- Eaux de Parfum Singulières,
- Parfums Remarquables,
- Colognes Botaniques Absolues,
- Colognes Botaniques.
J’ai choisi pour ces retrouvailles, Porto Bello. Oui, un parfum, alors que je suis une éternelle amoureuse des eaux de Cologne mais je désirais avant tout pouvoir me faire une idée de ce que la marque avait désormais dans le ventre. Quoi de mieux qu’un parfum pour cela ?
Voici ce que Le Couvent des Minimes nous annonce à propos de Porto Bello :
« PORTO BELLO décline l’amertume racée de l’Orange avec la sensualité de notes boisées. Sous l’influence de la résine d’Encens, la composition se fait enveloppante, comme le souffle de la baie de Panama. Alors l’Orange Douce laisse place à un boisé à l’expression surprenante. »
- parfum 100 % Vegan (certifié par Vegan Society)
- 18 % de concentration en parfum
- 85 % d’ingrédients d’origine naturelle
- conçu à Grasse.
J’aime les agrumes, j’aime les jus boisés, et la note d’encens a toujours eu son petit effet sur moi. Porto Bello semblait m’être définitivement prédestiné.
Ce parfum a été lancé en 2018 et fait par conséquent partie des premières fragrances qui ont vu le jour suite au repositionnement du Couvent des Minimes. Si je ne dis pas de bêtises, à l’époque, c’était Hervé Gambs qui occupait le poste de Directeur de la Création Olfactive (remplacé depuis l’an dernier par Jean-Claude Ellena).
Attention, Porto Bello est étiqueté comme appartenant à la grande famille des boisés gourmands. Je souligne particulièrement ce point car certains sites le présente comme un hespéridé gourmand, une grossière erreur qui pourrait vous causer des déceptions.
Voici comment se décompose sa pyramide olfactive :
- Notes de tête : Essences de Mandarine et d’Orange douce,
- Note de cœur : Résine de Bois d’Encens,
- Note de fond : Absolu de Benjoin.
Et sur la peau alors ? Comment se comporte cet envoutant Porto Bello ?
Le départ se fait donc sur une association d’agrumes : mandarine, citron, citron-vert et orange douce. J’aurais aimé y entrevoir une pointe d’acidité, ce qui aurait permis de rafraîchir l’ensemble, tout du moins pendant les premières minutes, mais on est plutôt sur quelque chose de doux et de très végétal, à la limite de l’aromatique. L’orange est sucrée, juteuse, suave, auréolée d’une touche verte fortement prononcée.
Vient ensuite la résine de bois d’encens, cireuse, épicée, twistée par une once de piquant que j’identifie comme étant probablement un poivre. L’odeur de camphre souvent associée à ce bois est superbement soulignée. Il faut aimer, mais cela amène un peu de fraîcheur, bien que l’on reste sur un cœur très dense.
Enfin, en fond, le benjoin, rond et chaud comme on l’aime, légèrement vanillé.
Mon avis sur Porto Bello.
Porto Bello est un jus racé qui affiche une forte personnalité, néanmoins teinté d’une certaine simplicité, ce qui n’est pas pour me déplaire. L’ensemble est vraiment beau, et on ne peut nier la qualité des matières premières employées. Quant à la composition, on est clairement dans l’univers de la niche.
A la lecture des principales notes (orange douce, résine de bois d’encens, absolu de benjoin), je m’attendais à une fragrance plus sèche, or là, je la décrirais comme très sensuelle, et en somme assez sucrée sans que l’on tombe pour autant dans la gourmandise pure. L’orange disparait rapidement ; ce sont les résines qui s’expriment de la façon la plus éloquente, liées par ce fil conducteur végétal qui confère à Porto Bello sa signature si originale.
A mon sens, c’est un jus relativement segmentant : ce sera le coup de cœur ou au contraire, vous ne parviendrez pas à l’apprivoiser. Il est empirique à ses prémices, mais devient plus doux au fil des heures, baigné par le benjoin. La tenue est remarquable, le sillage fermement marqué. Impossible que les têtes ne se retournent sur votre passage !
C’est une jolie proposition de la part du Couvent des Minimes, largement à la hauteur de ce que l’on trouver en parfumerie de niche. Malheureusement, la magie n’a pour ma part pas franchement opérée. L’opulence du jus, l’orange timide écrasée par ce benjoin volubile… Au final, ce n’est tout simplement pas le genre de parfum que j’aime porter. Il est un peu trop sucré pour parvenir à réellement me toucher, même si les bois équilibrent le tout.
Je tiens tout de même à féliciter Le Couvent des Minimes pour cette superbe création, qui je n’en doute pas, se fera totalement addictive pour celles d’entre vous qui apprécient les boisés gourmands chauds qui taillent la part belle aux résines.
Si vous souhaitez le découvrir à votre tour, Porto Bello est disponible au prix de 62,99 € les 50 ml sur la boutique en ligne de Marionnaud, juste ici → Le Couvent des Minimes.
Avez-vous eu l’occasion de redécouvrir les fragrances Le Couvent des Minimes depuis son rachat par Filorga ? Un avis sur Porto Bello à partager ?
Je vous dis à très vite,
Lili.
Celui-ci je ne l’ai pas encore testé !! J’ai eu un énorme coup de coeur pour Tinharé qui est vraiment surprenant, dès que je le porte, tout le monde me demande mon parfum. Je teste aussi Santa Cruz en ce moment, plus discret, plus simple mais agréable. J’ai également 2 colognes Aqua solis où la mandarine est trop timide à mon goût et aqua mysteri où j’aurais également sentir beaucoup plus la fleur d’oranger.
Bonjour je voulais savoir le couven mimosa c’est pour homme ou femme
Bonjour Blerina,
Je fais partie des personnes qui ne font pas la distinction entre parfum homme et parfum femme. On devrait tous pouvoir se sentir libres de se parfumer avec la fragrance qui nous plaît, sans tenir compte des diktats culturels !
Je comprends cela dit que dans l’esprit collectif, les fragrances fleuries soient plus souvent associées aux femmes, les parfums boisés aux hommes, etc.
Le Couvent formule ses parfums de façon totalement mixte. Je vous dirais que le plus simple est d’aller découvrir Mimosa en boutique !
Passez une belle fin de journée,
Lili.